L'Anxiété, un facteur de risque pour les troubles bipolaires ?

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Sources
– Meier S. M.et al. Specific anxiety disorders and subsequent risk for bipolar disorder: a nationwide study. 5 Juin 2016
– Two Anxiety Disorders Tied to Bipolar Disorder. PsychCentral. 21 Juin 2016

L’anxiété, souvent associée à la maladie bipolaire a fait l’objet d’une étude (Meier S. M.et al), parue le 05 juin 2016 dans le journal World Psychiatry, afin de déterminer le risque de présenter des troubles bipolaires pour les personnes souffrant de troubles anxieux.
L’étude de Meier S. M.et al s’est intéressée aux différents troubles anxieux en tant que facteurs de risque potentiels pour les troubles bipolaires sur un échantillon de population danoise de plus de 3 millions de personnes. Cet échantillon comportait 9000 personnes bipolaires, qui ont été suivies pour connaitre leurs troubles d’anxiété associés, dont l’agoraphobie, le trouble d’anxiété généralisée, le trouble obsessionnel compulsif, le trouble panique, le trouble de stress post-traumatique, la phobie spécifique et la phobie sociale.
Les résultats de l’étude ont montré que les patients souffrant de troubles anxieux seraient 9 fois plus à risque de développer des troubles bipolaires comparativement à la population générale. Ceci serait encore plus vrai pour deux types de troubles anxieux plus étroitement associés aux troubles bipolaires, le trouble d’anxiété généralisée et le trouble panique. Les patients présentant un diagnostic de trouble d’anxiété généralisée seraient 12 fois plus à risque pour les troubles bipolaires, que le reste de la population et 10 fois plus à risque pour les personnes souffrant de trouble panique.
Un dépistage des troubles de l’anxiété pourrait permettre l’identification de personnes à risque pour la maladie bipolaire. Si certains de ces troubles sont diagnostiqués, des traitements pourraient alors être mis en place de façon adaptée.

Lire aussi : Le patient souffrant d’anxiété perçoit le monde différemment. 

De récentes études suggèrent que l’anxiété proviendrait d’une perception différente des stimuli extérieurs, et non pas du choix d’une attitude prudente par défaut. Le cerveau associerait de façon généralisée les expériences vécues à un sentiment négatif