Je n’étais pas
préparée à ce que j’allais vivre lors de cet entretien destiné pourtant
spécifiquement à des personnes handicapées, donc par principe, plus
vulnérables.
Sept gorgones se
sont penchées, non pas sur mon berceau, mais sur ma chaise. Dès les
premières secondes, le décor était planté : l’erreur, la faiblesse et la
maladresse, allaient être traquées, sans répit, et même pire : suscitées,
avec délectation, je vous prie.
Aucune chance ne
m’était laissée, je n‘avais plus qu’à attendre que le théâtre de Guignol et ses
marionnettes sinistres, se termine. Coups de bâton à la clef par sept
fonctionnaires aigries, en harpies sûres de leur bon droit.
La fuite fut
mémorable, comme une mouche ou une guêpe qui se cogne aux parois de la
bouteille qui les a enfermés pour en rechercher l’ouverture, je cherchais en
tout sens la sortie de l’immeuble, changeant d’étage, de sens, prise au
piège !
La respiration commençait à me manquer, un petit dessin blanc sur fond vert a attiré mon attention : une personne en fuite. Sauvée ! Je me suis précipitée, et j’ai appuyé sur la poignée, en priant pour qu’elle s’ouvre. Par bonheur, elle s’est ouverte, et j'ai pu décamper de cet immeuble de fous, par l'issue de secours, sans demander mon reste…
Notes du 17 octobre 2016,
l.e 🎭