La "folie circulaire" : ancienne dénomination des troubles bipolaires (Oeuvre Falret).


En psychiatrie, la qualification de ‘trouble bipolaire’ comme trouble psychique a été institutionnalisée avec la classification américaine DSM-III mise en place en 1980. Auparavant, on parlait de psychose maniaco-dépressive. En 1854, le célèbre aliéniste et psychiatre Jean-Pierre FALRET qui est à l’origine de la création de notre association l’ŒUVRE FALRET invente le terme de “folie circulaire” pour désigner ces périodes d’excitation et de mélancolie qu’il constate chez ses patients. Avec cette nouvelle dénomination de “troubles bipolaires”, on a admis qu’il pouvait y avoir des troubles de l’humeur sans délire.

L'ASSOCIATION OEUVRE FALRET 

SA MISSION

Depuis 1841, l’ŒUVRE FALRET accompagne des personnes souffrant de troubles psychiques ou en difficultés psycho-sociales.
L’association met son expérience et son savoir-faire au service de différents types d’actions pour leur permettre de bénéficier d’une meilleure qualité de vie. Associant professionnels et bénévoles, l’association propose un accompagnement individualisé et dans la durée, respectueux de l’intégrité de la personne, afin de favoriser son bien-être et l’acquisition de la plus grande autonomie possible.
Aujourd’hui, l’ŒUVRE FALRET travaille à développer la création de nouvelles réponses diversifiées et complémentaires, toujours au regard des réalités du terrain et d’un environnement changeant, en collaboration avec d’autres acteurs du territoire et l’entourage familial des personnes en souffrance psychique.

SA VISION

Au-delà du trouble psychique, réussir sa vie
Précurseur des politiques d’insertion et de lutte contre l’exclusion, l’ŒUVRE FALRET est convaincue que les personnes touchées par la maladie mentale ont leur place au sein de notre société. Dans la continuité de l’œuvre entreprise par son fondateur, l’association défend leur accueil et leurs droits,notamment celui de bénéficier d’une aide adaptée pour se rétablir et exercer leur citoyenneté.
Croire en la personne, tel est le postulat de l’association qui l’amène à soutenir chacun, dans son cheminement, en l’aidant à être acteur de sa vie.

UNE MALADIE QUI HANDICAPE

Principale cause d’invalidité et d’arrêt maladie en France, la maladie mentale altère les aptitudes sociales, économiques et relationnelles de la personne, constituant alors un risque de précarisation.

UNE MALADIE QUI EXCLUT

Le déficit du lien social qui résulte de la maladie conduit de nombreuses personnes à l’isolement, l’exclusion, à la “non demande d’aide”. Certaines sont soutenues par leurs parents, tant que ceux-ci le peuvent, d’autres s’isolent chez elles, non soignées. Il devient alors difficile de se rétablir et les chances de retrouver une vie équilibrée s’amenuisent.

UNE MALADIE QUI ENGENDRE LA SOUFFRANCE

Détresse, vulnérabilité, épuisement, la maladie mentale n’épargne pas l’entourage. Cette situation entraîne des manifestations de déni, de rejet et même d’abandon du foyer. À l’heure actuelle, des milliers de familles sont en attente d’une solution, d’une place au sein d’une structure adaptée.

LA PRISON, NOUVEL ASILE

La fermeture des lits à l’hôpital devait permettre aux patients d’être suivis au cœur de la ville. Or, par manque de lieux de vie et de soins comme ceux que propose notre association, beaucoup se retrouvent dans la rue ou en prison.
Comment résoudre la situation indigne de ces hommes et femmes, exclus de la société par la maladie ? On ne peut accepter que tout repose sur les familles. Les moyens d’accueil actuels sont insuffisants.
Tant que la situation des personnes touchées par des troubles psychiques ne sera pas considérée comme une priorité de santé publique, seuls l’engagement de militants et la générosité sauveront ce qui peut l’être encore.