Tétanisés à l’idée de faire une crise d’angoisse dans un espace public, les victimes d’agoraphobie pensent qu’ils vont s’évanouir, devenir fous ou mourir. Ils remodèlent leur quotidien pour éviter leurs tourments, jusqu’au jour où sortir de chez eux devient impossible. Bien plus que de la foule, les agoraphobes craignent la peur.
Par Elisa Vallon
Comment expliquer l’agoraphobie ?
L’agoraphobie est souvent, à tort, restreinte à la peur de la foule. En réalité, elle est définie par « la peur de se retrouver dans un endroit où l’on pourrait faire une attaque de panique et d’où on ne pourrait pas sortir rapidement ou bien être secouru », explique Hervé Montès, psychiatre et président de l’Association française des thérapies comportementales et cognitives.
Ce trouble mental, qui surgit souvent au moment du passage à l’âge adulte, touche 2 à 4% de la population et représente pourtant le premier motif de consultation au monde en psychiatrie.
De la crise d’angoisse à l’agoraphobie
L’agoraphobie se déclare en plusieurs étapes. Premier épisode : l’attaque de panique. Il faut imaginer que cela équivaut au pire état d’anxiété, associé automatiquement à trois types de pensées : « Je vais mourir », « Je vais devenir fou », « Je vais commettre un acte inconsidéré, faire un malaise, crier ». Vu de l’extérieur, il est difficile de réaliser la puissance de l’attaque de panique. C’est une peur extrême, où l’agoraphobe vit l’impression d’une mort imminente.
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