Le trouble bipolaire est un trouble de l'humeur chronique qui affecte environ 1 à 4% de la population.
Pendant les épisodes bipolaires (maniaques ou dépressifs) :
- Le système immunitaire est activé et cette activation du système immunitaire provoque une inflammation nocive de bas grade dans le cerveau.
- Certaines zones du cerveau sont ainsi affectées, dont l'hippocampe, une zone impliquée dans la formation de la mémoire, qui se rétrécit.
- Les connexions entre différentes zones cérébrales sont également affectées.
- Enfin, le système immunitaire fonctionne différemment chez les femmes et les hommes.
2 marqueurs sanguins majeurs, zinc et néoptérine = 2 facteurs du système immunitaire, qui ont précédemment été associés à des processus inflammatoires :
- La néoptérérine est un marqueur immunitaire sécrété par les globules blancs lorsque le système immunitaire est activé.
- Le zinc est nécessaire au bon fonctionnement du système immunitaire.
"L’analyse constate :
-des niveaux inférieurs de zinc dans le sang des patients atteints vs témoins en bonne santé ;
-aucune différence n’est constatée en revanche dans les niveaux de néoptérine entre les deux groupes ;
-lorsque l’équipe prend en compte la sévérité du trouble bipolaire, des différences entre les patients hommes et femmes commencent à émerger :
-la maniaco-dépression des femmes est plus sévère en cas de concentrations plus élevées de zinc dans le sang, un résultat plutôt surprenant alors que la carence en zinc a été associée à la dépression par de précédentes études ;
-la maniaco-dépression est plus sévère chez les hommes en cas de concentrations plus élevées de néoptérine -des données qui au demeurant ne doivent pas inciter à prendre une supplémentation-.
Une explication possible est que les niveaux élevés de zinc dans le sang pourraient indiquer des niveaux inférieurs dans le cerveau…
Conclusion : Ces premières données désignent donc des marqueurs sanguins permettant d’apprécier la sévérité du trouble de manière personnalisée chez les hommes et chez les femmes, concluent les chercheurs. "
Source en anglais éditée par Elsevier (maison d'édition scientifique dans le monde) : http://www.psy-journal.com/article/S0165-1781(16)31882-0/fulltext
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