Est-ce qu'en toutes circonstances, il faut se dire que "la vie est belle" ? (Berkeley News 08/2017)



Une étude, menée à l'UC Berkeley (University of California) et publiée le 13/07/2017 dans le Journal of Personality and Social Psychology, revue de l’association US : American psychological association (APA), a testé le lien entre l'acceptation émotionnelle et la santé psychologique chez plus de 1 300 adultes dans la région de la baie de San Francisco et dans la région métropolitaine de Denver, Co.


Il en ressort que les personnes qui acceptent habituellement leurs émotions négatives éprouvent moins d'émotions négatives, ce qui s'ajoute à une meilleure santé psychologique, selon l’une des auteurs de l'étude, Iris Mauss, professeur associé de psychologie à UC Berkeley.
Une attitude d'acceptation envers les émotions négatives ferait qu’on leur accorde moins d’attention selon Mauss, et que si l’on juge constamment ses émotions, la négativité peut s'accumuler.

Les résultats suggèrent que les personnes qui résistent généralement à reconnaître leurs émotions les plus sombres, ou à les juger durement, peuvent finir par se sentir plus stressées psychologiquement.

En revanche, ceux qui permettent généralement des sentiments aussi sombres que la tristesse, la déception et le ressentiment de suivre leur cours ont signalé moins de symptômes du trouble de l'humeur que ceux qui les critiquent ou les repoussent, même après six mois.

Les principes sous-jacents à la méditation en pleine conscience ne disent pas autre chose. Voir à ce sujet : Les émotions négatives sont comme les grandes gueules dans une famille...

Il s'avère que la façon dont nous abordons nos propres réactions émotionnelles négatives est vraiment importante pour notre bien-être général, selon un l'auteur principal de l'étude, Brett Ford, professeur adjoint de psychologie à l'Université de Toronto. Les gens qui acceptent ces émotions sans juger ou essayer de les changer seraient en mesure de faire face plus efficacement à leur stress, selon lui.

« Trois études distinctes ont été menées sur divers groupes à la fois en laboratoire et en ligne, et ont été prises en compte dans l'âge, le sexe, le statut socioéconomique et d'autres variables démographiques.

 «Il est plus facile d'avoir une attitude d'acceptation si vous menez une vie choyée, c'est pourquoi nous avons exclu le statut socioéconomique et les principaux facteurs de stress vitaux qui pourraient entraver les résultats», a déclaré Mauss.

 Dans la première étude, plus de 1000 participants ont rempli des sondages évaluant à quel point ils étaient d'accord avec des déclarations telles que «Je me dis que je ne devrais pas ressentir la façon dont je me sens.» Ceux qui, en règle générale, ne se sentaient pas Le mauvais sentiment de mal a montré des niveaux de bien-être plus élevés que leurs pairs moins acceptables.

 Ensuite, dans un contexte de laboratoire, plus de 150 participants ont été chargés de diffuser un discours vidéo de trois minutes à un panel de juges dans le cadre d'une demande de travail simulée, tout en revendant leurs compétences en communication et d'autres qualifications pertinentes. On leur a donné deux minutes pour se préparer.

 Après avoir terminé la tâche, les participants ont évalué leurs émotions à propos de l'épreuve. Comme prévu, le groupe qui évite habituellement les sentiments négatifs a signalé plus de détresse que leurs homologues plus acceptables. Ensuite, les chercheurs envisagent d'examiner des facteurs tels que la culture et l'éducation pour mieux comprendre pourquoi certaines personnes acceptent plus les hauts et les bas émotionnels que d'autres.

"En demandant aux parents de leurs attitudes à propos des émotions de leurs enfants, nous pourrons prédire comment leurs enfants ressentent leurs émotions et comment cela pourrait affecter la santé mentale de leurs enfants", a déclaré Mauss. 

Dans l'étude finale, plus de 200 personnes ont rendu compte de leurs expériences les plus imposantes sur une période de deux semaines. Lorsqu'ils ont été interrogés sur leur santé psychologique six mois plus tard, les diaristes qui ont généralement évité des émotions négatives ont signalé plus de symptômes du trouble de l'humeur que leurs pairs sans jugement.»

En conclusion : cette étude souligne encore une fois les avantages de l'acceptation d'émotions et de pensées négatives sur la santé psychologique. Pour y arriver, une prise de conscience, puis la pleine conscience. Voir à ce sujet les livres et enseignements de Christophe André, psychiatre, qui a introduit la méditation en pleine conscience dans la psychiatrie française. Les articles du site sur la méditation en pleine conscience.


Source américaine Berkeley News