S.T.O.P à l'anxiété, porte d'entrée de la dépression : "Situation, Take a breath, Observe, Proceed" (Situation, Respire, Observe, Poursuis), Interview du PR Guido Bondolfi parue ce jour dans Le Matin)



Guido Bondolfi est Professeur de psychiatrie à la Faculté de médecine de l’Université de Genève et médecin-chef du service de psychiatrie de liaison et d’intervention de crise au département de santé mentale et de psychiatrie des Hôpitaux universitaires de Genève. Il est aussi l’un des précurseurs de la méditation pleine conscience en Suisse romande. Pendant très longtemps, il s’est occupé des troubles de l’humeur et de la dépression. Or, selon lui l’anxiété est souvent une porte d’entrée de la dépression. Il a été interviewé par le journal suisse Le Matin, parue ce lundi 7 août.

En bref,

Formes de l’anxiété : 
  • Les phobies spécifiques
  • Les troubles paniques 
  • L’anxiété sociale
  • L’anxiété généralisée
  • Les troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C.)
Points communs/Origine :

Les personnes anxieuses sont de bons anticipateurs, de bons organisateurs et ont de bonnes capacités de contrôle.
Forte composante familiale (familles d'anxieux, souvent des enfants qui ont reçu une forte attention familiale). 
Surestimation du danger et sous-estimation de ses capacités à y faire face.

Pour les traiter :

  • La psychothérapie
  • Les thérapies cognitives et comportementales
  • Les antidépresseurs
  • Les anxiolytiques
  • La méditation pleine conscience 
 La technique  «STOP»  (acronyme anglais) 
  1. Situation (situation)
  2. Take a breath (respire)
  3. Observe (observe)
  4. Proceed (poursuis)  
L’avenir :

« La neuro-imagerie fonctionnelle ouvre de nouvelles perspectives. Cette technique nous donne la possibilité d’observer le cerveau en marche quand la personne devient anxieuse, quand elle s’émeut et quand on la soigne. C’est spectaculaire. On a pu voir que les circuits cérébraux des personnes souffrant de T.O.C. ont une fonction différente que dans les autres troubles anxieux. Et, grâce à la stimulation cérébrale profonde, on peut viser les zones impliquées dans ces dysfonctionnements. Ces moyens nous permettent de mieux comprendre et de mieux traiter les troubles anxieux.



Interview du 28/02/2014, Les troubles anxieux