Un pas de plus dans la découverte de bases biologiques communes aux troubles psychiatriques (RTFLASH 17.11.2017)


Cet article est issu de la Lettre gratuite hebdomadaire d'informations scientifiques et technologiques crée en 1988 par René Trégouet, Sénateur, rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat 

Une équipe de recherche en psychiatrie au CEA-Neurospin, avec l’Institut Mondor de Recherches Biomédicales (INSERM) et les hôpitaux universitaires Henri-Mondor AP-HP, a montré qu’un variant génétique du gène SNAP25 perturbe un réseau préfronto-limbique, ce qui augmenterait le risque de développer plusieurs pathologies, parmi lesquelles la schizophrénie, le trouble bipolaire ou encore le trouble de l’attention (journal of neurosciences).

Cette étude est très intéressante car elle confirme que cette variation du gène SNAP25 constitue bien un facteur de risque commun à la schizophrénie et au trouble bipolaire. Il apparaît de plus en plus clairement qu'il existe certaines bases génétiques sous-jacentes communes reliant les principales pathologies psychiatriques (Autisme, Schizophrénie et troubles bipolaires notamment).

Ces récentes recherches montrent de manière cohérente et convergente qu’il existe très probablement certains mécanismes biologiques et génétiques communs favorisant l’apparition, en synergie avec d’autres facteurs environnementaux, de nombreuses maladies neurodégénératives mais également de troubles psychiatriques graves. L’importance de ces recherches est considérable quand on sait que le nombre de personnes souffrant de pathologies psychiatriques en France a été évalué en 2012 à 12 millions, soit presque un Français sur 5 (Voir Elsevier). Quant aux principales maladies neurologiques et neurodégénératives (Alzheimer, Epilepsie, Parkinson et Sclérose en plaques), elles touchent environ 1,7 million de personnes en France).

L’arrivée prochaine de nouvelles technologies (outils informatiques puissants d’intelligence artificielle et de techniques de séquençage encore plus rapides du génome) devrait permettre de confirmer cette hypothèse de bases biologiques et génétiques communes à l'ensemble de ces pathologies du cerveau.
Extraits, 17.11.2017, René TRÉGOUËT, Sénateur honoraire, Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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