"Eux" ou "Nous"? Le point de vue du cerveau sur l'esprit d'équipe (L'Usine nouvelle, l'usine cognitive, le blog des experts en neurosciences, octobre 2018)


Cercle familial, bande d’amis, équipe de travail, association … 
Que les caractéristiques qui nous réunissent soient liées au genre, à l’ethnie, à la langue, à la religion, aux loisirs ou encore au lieu de travail, le groupe constitue un ancrage fort pour l’individu, en lui offrant un support social essentiel à son fonctionnement. 
Mais attention, le groupe biaise notre regard...


Biais :
"La simple existence de catégories d’individus induit en effet des biais de contraste (surévaluation des différences entre catégories) et d’assimilation (sous-évaluation des différences au sein d’une catégorie) [2]. Cela signifie que nous avons tendance à estimer que les individus appartenant à notre propre groupe (“endogroupe”) sont plus semblables à nous-mêmes qu’ils ne le sont réellement, tout en ayant une perception exagérée des différences avec les individus d’autres groupes (“allogroupe”).
Mais ce ne sont pas les seuls biais qui viennent altérer notre perception de l’autre. En effet, nous avons tendance à juger les membres de notre groupe comme étant plus compétents, plus aimables, ou encore plus attirants que les individus appartenant à un autre groupe. Ce biais, qui conduit à favoriser les individus de son propre groupe, est défini comme le biais d’endofavoritisme. A l’inverse, les membres d’autres groupes sont touchés par le biais d’allodefavoritisme, qui consiste à leur porter préjudice. Ils sont ainsi perçus comme des individus plus ordinaires, moins intelligents, ou moins dignes de confiance [3]. Ces effets sont observés de façon robuste dans la littérature scientifique, aussi bien entre groupes d’ethnies différentes qu’entre supporters d’équipes opposées."

Ces données indiquent donc que le fait d'appartenir à un groupe ou à une équipe peut grandement affecter les interactions avec les membres et non-membres de son groupe. Il est donc important de prendre conscience que ces phénomènes nous influencent de façon automatique, afin de pouvoir mieux les gérer. 

A lire en entier sur : https://www.usinenouvelle.com/blogs/le-blog-des-experts-des-neurosciences/eux-ou-nous-le-point-de-vue-du-cerveau-sur-l-esprit-d-equipe.N759934?fbclid=IwAR3QDytV8b26wbYa-cmAE0_FwDdSnq6MVKY_3jA7xS-RZhW37tHYA7y1Yks